Arc 4 : Article 3

Publié le 27.06.13

Je redis ce que j'ai dit dans les commentaires de l'épisode précédent : encore merci à tous, notamment pour ceux qui ont posé les questions pour la conf' de presse d'avant ;) c'était totalement perché lol je me suis bien marré à vous répondre au final !

On repart avec la suite ! Toujours pareil pour les gifs hein, actualisation, changement de navigateur blabla si ça marche pas ! Je sais pas si pour vous la police des dernières lignes est différente du reste mais blogger fait ça tout seul à chaque fois et je peux rien y faire, c'est lourd :/

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Nerveux, le barman nettoyait machinalement son comptoir tout en scrutant la porte latérale donnant sur la petite ruelle. De grosses gouttes de sueurs perlaient de son front et s’écrasaient sur la surface boisée qu’il venait tout juste d’essuyer. On avait beau être en été, la pluie était battante et l’ambiance électrique.

Cela faisait bien une bonne minute qu’il n’entendait plus le moindre bruit, mais cette minute lui avait donné l’impression de durer une éternité. Se mordant la lèvre inférieure, il se demanda s’il aurait dû appeler la police finalement au vu des événements. Mais il avait aussitôt repensé aux problèmes que cela lui causerait si par voie d’extension l’on venait à s’intéresser à son travail. Oh, rien de bien grave ni de pénalement répréhensible, mais avec tout ces employés qu’il avait embauché au noir… il ne voulait pas prendre le risque de perdre sa licence, son établissement et donc son travail.

Il avait donc raccroché le combiné sans même avoir composé le numéro d’urgence de la police. Et maintenant il s’en mordait les doigts. 

La boule au ventre, il appréhendait ce qu’il pourrait trouver derrière sa porte. Le bruit avait été bref mais intense, des cris avaient résonné dans la ruelle et maintenant plus rien. 

Deux minutes.

N’y tenant plus et surmontant sa peur, il commença à se diriger vers la petite porte battante de son comptoir. Il fallait qu’il en ait le cœur net.



Au même moment, la porte s’ouvrit lentement, clouant le barman surpris sur place. Une silhouette massive entra et franchit la pénombre de l’embrasure avant de refermer la porte en la claquant. Au grand soulagement du barman, il s’agissait de l’homme au béret et au trench-coat.




Ce dernier s’avança lentement vers le comptoir, la tête basse. En le voyant passer dans la lumière, le barman se rendit compte qu’il n’était pas aussi grand qu’il l’avait cru au premier abord mais sa largeur d’épaule et sa carrure large le rendaient impressionnants alors qu’il ne devait pas dépasser le mètre quatre-vingts. 

Un autre détail lui fit cette fois écarquiller grand les yeux : l’imperméable de l’homme était maculé de petites tâches de sang de même que sa main droite, légèrement tuméfiée dont coulait un léger filet du liquide rouge.

« Vous êtes blessé Monsieur ! s’enquit le barman, vous… voulez que j’appelle les secours ? »

L’homme ne broncha pas et s’installa tranquillement au comptoir, toujours la tête basse.

- Donne-moi un Slaney Malt. Ca suffira.
- Je… très bien, bégaya le barman en s’éxécutant. Je… mettez au moins un bandage sur votre main, vous n’allez pas rester comme ça... ajouta-t-il en fouillant dans sa boîte à pharmacie après avoir servi l’homme.



Sans répondre, l’homme prit le bandage et l’enroula autour de sa main blessée.

- J’avoue, j’y suis allé un peu fort, finit-il par dire un rictus sur le coin des lèvres, ces fils de putes l’avaient cherché aussi. Ca leur apprendra, maintenant ces enculeurs d’mouches vont devoir bouffer avec une paille pendant un bon moment.

Médusé, le barman se mordit la lèvre inférieure. 3 hommes ! L’homme au trench-coat avait donc réussi à mettre K.O. pour le compte 3 hommes à lui tout seul. Et des armoires à glace en plus. Soupirant, il regarda l’homme boire tranquillement son whisky. 

- Vous… ils sont encore dehors ? demanda le barman.
- Ces tapettes ? répondit l’homme, narquois, les deux qu’étaient en un peu meilleur état ont transporté leur pote et s’sont carapatés comme des lapins de garenne. C’était même pas drôle… 

Hochant la tête, le tenancier sourit à l’homme au trench-coat. Les trois hommes qu’il avait réussi à tabasser à lui seul étaient des piliers de bar notoires qui s’étaient appropriés depuis quelques semaines son établissement et faisaient régulièrement fuir les bons clients. Non contents de faire peur aux gens, il leur arrivait de ne pas payer leurs consommations. Mais après une telle correction, nul doute qu’on ne les reverrait pas dans le coin avant un très long moment.

Et pourtant, jamais il ne se serait douté que les choses tourneraient de la sorte, surtout quand cet homme étrange au trench-coat était entré pour prendre un verre et que les trois poivrots s’étaient mis à essayer de le racketter. Cependant, ce n’était pas ça qui avait provoqué la bagarre au final. Mais cette étrange question qu’avait posé l’homme et la réponse des trois poivrots… C’est ça qui avait mis le feu aux poudres.

- Ha… s’exclama soudain le barman en montrant du doigt le béret de l’homme. Vous avez aussi un peu de sang sur votre béret.

Jurant, l’homme se renfrogna et retira son couvre-chef pour mieux l’inspecter. Le sang du tenancier ne fit qu’un tour.



- HÉ ! Mais… Vous êtes… !!!

L’homme au trench-coat ne réagit pas, continuant de pester.

- Et fuck… j’vais devoir repasser à l’hôtel pour me changer totalement, je vais être à la bourre à mon rendez-vous…

Se relevant, il déposa un billet sur le comptoir en grommelant un « gardez la monnaie » avant de se diriger vers la porte de sortie de l’établissement. Avant qu’il ne sorte, le barman eut le temps de le hêler.

« Je vous remercie Monsieur, revenez quand vous voulez ! »

L’homme au trench-coat s’arrêta sur le pas de la porte, et tournant uniquement la tête, répondit :

- J’ai pas fait ça pour vous hein ! Ces pédales racontaient trop de merde. J’pouvais pas laisser passer ça.

Et il s’en alla.

Décontenancé mais néanmoins ravi de la tournure des événements, le barman se refit le film de ces dernières minutes dans la tête. L’homme au trench-coat lui avait finalement rendu un fier service et il s’était en plus avéré qu’il le connaissait. Il savait que l’homme avait un tempérament volcanique, on avait beaucoup parlé de lui récemment et nombre de rumeurs circulaient à son sujet. Et ce qu’il venait de se passer dans son bar corroborait ces dires. Néanmoins, sa présence en ville se signifiait qu’une seule et unique chose…

Heureux, le barman se mit à rire tout seul. Il repensa à ce qui avait déclenché la bagarre. 

Citation

« T’as l’air d’avoir d’la thune pour porter un manteau pareil mon pote… »
- Ca tombe bien on a soif, tu pourrais être cool et… payer ta tournée mec, pourquoi pas ?
- Ouais allez… mon p’tit seigneur avec son beau trench-coat, hahaha… BURP !

L’homme était resté très calme et, loin d’avoir peur, s’était penché légèrement vers les trois ivrognes.

« D’accord, avait-il répondu, mais avant j’vais vous poser une question. »

Les trois autres en étaient restés interdits.

« Vous pensez quoi de Roy Keane ? »

Les poivrots s’étaient regardés avant d’exploser de rire, dévoilant une dentition plus que douteuse.

- D’quoi tu parles ma caille ?! Roy Keane ??? Cette fiotte ?!
- Pourquoi il nous d’mande ça ce ******* ? Roy Keane on l’encule à sec nous !
- Grave… Écoute mon pote, on est supporter de City, nous ! On lui chie dans la bouche à ton Keane là !

Le barman avait alors vu quelque chose s’allumer dans les yeux de l’homme et un rictus apparaître sur son visage. Il s’était alors encore plus penché vers les trois autres.

« Et si on en débattait dehors mes petits suceurs de rectum ? »

Le barman riait de plus belle. Tout venait de prendre son sens désormais ! Il était normal que CET homme réagisse ainsi.




Surtout quand on égratignait son idôle…

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Gray Hastings en rêvait depuis tout jeune. Après un formidable passage à Stoke City après avoir quitté son équipe des Shamrock Rovers en Irlande, il tutoyait enfin son rêve de toujours, mieux, il le vivait tout simplement.



Pour fêter cela à sa manière, il avait voulu boire un petit verre de son whisky irlandais préféré dans un irish pub pour se détendre un peu et célébrer cette belle journée. Il s’était décidé que personne ne gâcherait ce moment, ni la pluie battante malgré cette période estivale, ni les abrutis de supporters de – comme il aime à le dire – « ce club de raclures d’enculés de résidus de salope de Manchester Shitty ». Il avait rencontré plus tôt dans la journée trois beaux spécimens du genre et s’était fait un malin plaisir à leur botter le cul. Ce petit contretemps mineur l’avait obligé à faire un détour par son hôtel pour remettre des vêtements propres.




Fasciné par l’ancien milieu défensif et rugueux irlandais de Manchester United, Roy Keane, il avait toujours voulu devenir comme lui, et même plus. Etre le « nouveau » Roy Keane était son objectif unique. Quiconque essayait ne serait-ce que de rabaisser cet homme formidable à ses yeux, un véritable dieu dont il était le premier apôtre, se voyait instantanément réduit à l’état de chairs sanguinolentes. Très bagarreur, il s’était formé à l’école de la rue dublinoise et était un bagarreur hors pair.

Si le football avait canalisé sa propension à la violence, il restait néanmoins quelques sujets… sensibles pour ainsi dire qu’il ne valait pas mieux aborder avec lui comme ont pu s’en rendre compte les trois alcooliques de tout à l’heure.

A vrai dire, Gray les avait déjà totalement oubliés. Il était aux anges à cet instant.

« Monsieur Hastings ! Heureux de vous voir, comment allez-v… Oh ! Qu’est-il arrivé à votre main ? »
- Une petite coupure, rien de grave, répondit Gray de manière très polie avec un grand sourire.
- Content que ça ne soit pas grave alors. Bon, je peux percevoir votre impatience, aussi ne perdons pas de temps, suivez-moi dans mon bureau où le président nous attend également. Nous allons immédiatement procéder si vous le voulez bien.
- Avec joie ! fit Gray avec un enthousiasme non-feint.

Quelques minutes après, les trois hommes se serraient la main et trinquaient. Gray s’était rarement senti aussi bien de toute sa vie. Pour la première fois, il ressentit une sensation d’apaisement.

« Hé bien mon cher Gray, maintenant que tout est acté, je n’ai plus qu’une chose à vous dire ! »

Les trois verres se levèrent à l’unisson.

« Je vous souhaite la bienvenue à Manchester United ! »









Gray Hastings (IRL) transféré de Stoke City (ANG) à Manchester United (ANG) pour 22 Millions d’Euros !


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Madrid – 06.08.10 – Garden Party du Real Madrid

“Allez Crici, fais péter le tapis rouge ! Faîtes plaaaaace au Prince Aliiii ! Prince Ali, oui c’est bien lui, Ali Ababouaaaa ! »

Une coupe de champagne à la main, je défilai tel un prince sur le tapis rouge que m’avait déployé Cristiano Ronaldo conformément à son pari perdu. Les autres rigolaient tandis que Cristiano, beau joueur (si si je vous jure !) simulait une courbette comme si j’étais une personne royale. Contrairement à ce qu’on disait, il savait apparemment perdre avec panache.












Vraiment très prout-prout cette garden party, j’adore ! Je me sentais comme un coq en pâte et dans mon élément, un vrai poisson dans l’eau même (0rel : arrête avec les expressions, c’est lourd…) ! En tout cas, on peut dire que le club avait mis les petits plats dans les grands. Petits-fours, cocktails, punch, tenue correcte exigée etc etc… On se serait presque cru dans le film Jet Set !





De nombreuses personnalités et sportifs espagnols étaient également présent. J’eus notamment l’opportunité de parler avec le super champion de tennis Rafael Nadal, rien que ça !




« Je suis ravi que tu fasses partie du club, ça fait un moment que je suis ton parcours et dieu sait que c’est compliqué avec le tennis qui me prend tout mon temps… »
- Je… suis super flatté vraiment , répondis-je, ému qu’un si grand champion m’ait porté de l’intérêt, mais je peux te poser une question ?
- Oui, dis-moi.
- Ton oncle c’était bien Miguel Angel Nadal non ? Il a joué pour le FC Barcelone, donc j’étais persuadé que tu étais un supporter du Barça !
- C’est vrai que ça peut prêter à confusion, dit-il en riant, on supporte avant tout le RCD Mallorca car nous venons de là-bas et Miguel y a joué d’ailleurs. Mais dans la famille nous avons des clans différents en ce qui concerne le Barça et le Real, c’est ainsi dans les familles latines tu sais !
- J’avoue, j’ai été élevé en France et on ne raisonne pas ainsi…
- La France n’est pas un pays de foot tu sais. Sauf respect pour ton éducation et les français bien sûr ! Mais en Espagne ou au Portugal par exemple et dans beaucoup de pays latins, le foot est une religion et il n’est pas rare qu’une famille entière s’enflamme pour un club ou vive de petits « duels » en son sein-même comme c’est le cas chez nous où nous sommes partagés entre Mallorca, le Barça et le Real.

Très intéressant de discuter avec Rafael ! Je ne connaissais pas le football sous cet angle-ci… enfin disons vécu comme une religion comme il le disait. Ceci explique donc la ferveur de l’Espagne entre autres pour ce sport… Loin de me mettre la pression, cela me galvanisait au contraire. La perspective de devenir une idôle pour tous ces gens si impliqués dans le football me faisait pousser des ailes !



Certes, j’ai joué en Angleterre où la passion était aussi énorme, mais je n’évoluais qu’à Wigan, aussi l’impact était moindre. Et puis je n’étais pas aussi populaire que maintenant.

Quelle journée de folie quand même, avec l’entraînement de ce matin – mon tout premier – qui s’est déroulé à merveille avec mes nouveaux coéquipiers avec qui les présentations se sont bien déroulées, José Mourinho qui semble m’avoir fait confiance dès le départ et maintenant cette garden party, je me sentais vraiment épanoui.

« Alors tu t’amuses Otel ? »



Oh Kaka et sa femme ! D’après ce que j’ai vu, beaucoup d’entre nous sont venus avec leur compagne ou copine. Pendant un instant je repensai à Rose… et à ce qu’elle ratait ! J’eus presque l’envie de l’appeler pendant un moment. Mais je préférais ne pas m’embrouiller la tête et me pourrir la fête…

- A fond ! répondis-je tandis que mes yeux glissèrent vers sa femme. Tu me présentes ?
- Je manque à tous mes devoirs, haha, voici Caroline, mon épouse comme tu dois le savoir.
- Madame, toutes mes condoléances, fis-je en faisant la bise à Caroline.
- Pourquoi donc ? demanda-t-elle amusée.
- Votre mari…
- Tu peux me tutoyer, me coupa-t-elle en souriant, les amis de Ricardo n’ont pas besoin de me vouvoyer.
- TON mari donc, hé ben c’est un foutu clown, il m’a déjà fait manger la pelouse pour mon premier jour, ça doit pas être triste à la maison.
- Il a fait ça ? demanda-t-elle en regardant Kaka qui eut l’air un peu gêné.
- Je suis un adulte responsable et posé moi, fit-il avec un clin d’œil.
- Ne te laisse pas marcher dessus Otel, me dit-elle à moitié sérieusement, je suis obligé de lui mettre un somnifère dans son verre avant de dormir pour le calmer.

Nous partîmes dans un grand éclat de rire. Elle était plutôt mignonne et gentille et surtout marrante cette Caroline…




En plus la fête regorgeait vraiment de jolies filles, que ce soit les serveuses de la garden party,




ou bien encore certaines copines du moment de certains joueurs qui me les présentèrent.

« Tu sais pourquoi j’en ai rien à foutre d’avoir dû te dérouler le tapis rouge ? »




Ouahou oO ! C’est quoi cette bombe avec Cristiano là ? J’avoue que je ne me suis jamais intéressé au côté people de mes condisciples joueurs de foot à part quelques rares exceptions comme Tom Price et Lily Allen ou en l’occurrence Kaka et sa femme (que je connaissais de visage sans connaître son nom) mais quand je vois ce qui se trimballe avec Cristiano, je me dis que j’aurais dû ! Limite j’ai même pas entendu ce qu’il me disait…

- Euh… quoi ?
- Parce que je suis accompagné de la plus belle femme du monde, alors que toi, ben… disons que ce sera le 5 contre un ce soir j’imagine !
- Crrrrristiano est trrrrrop bête, me dit la fille qui l’accompagnait en riant avec un accent russe à couper au couteau. Je m’appelle Irrrrina Shayk, on sorrrrt ensemble depuis quatrrre mois, enchanté Otel Frrrreston !

Sexy…

- Sois pas jaloux vas, me dit Cristiano, oui Irina est un mannequin mondialement connu et alors ? 
- Arrrrrête de m’exhiber comme un trrrophée mon canarrrri des îles !
- Pardon mon poussin…




Quel canard en fait…

- Ravi d’avoir fait ta connaissance en tout cas, fis-je tant bien que mal à Irina avant de m’éloigner pour essayer de me refroidir avec une énième coupe de champagne. Mais ça eut totalement l’effet inverse au passage.

Pfiou, bombasstic ! La fête battait son plein dans une très bonne ambiance, même Florentino Perez se trémoussait un peu sur la musique espagnole qui animait les lieux, tandis que Sergio Ramos et Khedira s’empiffraient de petits fours sous les encouragements de Pedro Leon et de Marcelo. N’importe quoi eux, haha !

« Vous en reprendrez encore un peu ? » me demanda une des jolies serveuses d’une voix suave.

Je commençais à être éméché, bordel c’était pas raisonnable…

- Écoutez, fis-je en essayant de garder mon sérieux alors que je sentais que j’avais le feu aux joues entre la chaleur et l’alcool, si c’est une méthode pour me refiler votre numéro et entrer dans mes bonnes grâces, inutile de me faire boire, suffit de demander.
- Je… fais juste mon travail, hihi… mais c’est vrai que vous êtes charmant Monsieur Freston.

Arg… la coquine me donnait du « Monsieur » ! J’adore… J’ai la tête qui tourne mais j’adore quand même ! Alors que j’allais effectuer une réplique du plus bel effet qui aurait à coup sûr fait rire la donzelle, je vis soudain une apparition…




Ce… oO Cette fille ! Triple wouhahou quoi ! C’est qui sérieux ? Que fait-elle là ?? Sa tête me dit vaguement quelque chose mais je ne la remets pas… Elle était en train de parler avec Florentino Perez et prenait des notes dans un calepin. Mais c’est bien sûr ! C’est une des multiples journalistes invitées à la garden party sans doute ! 

Plantant la serveuse sur place (et aussi parce que j’avais totalement zappé que je lui parlais au passage), je m’approchais quelque peu pour mieux la contempler… Elle était vraiment pleine de charme et de classe.



Je me sentais flottant, totalement déshinibé et je ne pensais à rien d’autre qu’à mon envie de parler à cette fille, quiqu’elle soit. J’attendis qu’elle termine avec Perez et m’approchai subtilement d’elle, une coupe de champagne dans chaque main et mon sourire le plus enjôleur.




« Il fait bien trop chaud pour laisser une telle fleur se fâner sans rien faire » attaquai-je en lui tendant une de mes coupes de champagne.

Otel, le roi de l’abordage !

- Pardon ? demanda-t-elle étonnée.
- J’avais mal au cœur de vous voir toute seule ainsi errer d’interview en interview sans « port d’attache », poursuivis-je, aussi je me suis dit que l’on pourrait passer un peu de temps ensemble, faire connaissance autour d’une petite coupe de champagne !

Elle me fixa, l’air passablement étonnée et gênée la fois. Une farouche, fait chier. Déploiement du charme level 3 dans ce cas :

- Votre père doit être un terroriste, parce qu’il a crée une bombe.

(0rel : -_-)

Je… j’ai vraiment dit ça, là ?

La fille sourit en se mordillant la lèvre inférieure, de l’embarras se lisait sur son visage.

- Vous êtes un rigolo monsieur Freston, je le savais, mais à ce point ! Je dois retourner travailler, en attendant, essayez de freiner sur la boisson !

Et elle tourna les talons avant de se diriger vers Alfredo di Stefano qui sirotait tranquillement un panaché dans une chaise longue.




J’en reviens pas ! Ok j’y étais allé fort, mais je venais de me faire copieusement ignorer là ! Abasourdi, je restai comme un con avec mon bras toujours tendu, comme si je voulais donner la coupe de champagne dans le vide… C’était quoi cette frigide là ? Connasse de pimbêche… Je pige pas là.




« Ha Otel, je te cherchais ! »
- Ouais Iker ? répondis-je à Casillas, toujours concentré sur mon échec cuisant et retentissant avec la jolie brunette.
- Je vois que les autres essayent de t’intégrer en leur présentant un peu leur vie, leurs compagnes, c’est une idée que j’ai eu, je pensais que tu pouvais ainsi mieux sympathiser avec les autres !
- Ha bon ? C’est sympa ça ! dis-je sincèrement.
- On a tous à cœur que les nouveaux s’intègrent au mieux, aussi je fais ce qu’il faut pour, même si dans les cas de Mesut (Ozil) et Angel (Di Maria), ils ont déjà leur compagne avec eux et ça fait depuis plus longtemps que toi qu’ils sont arrivés. En gros on te chouchoute un peu plus si tu veux ! Et du coup je voulais te présenter ma chérie aussi !
- En gros vous faîtes tout pour me rappeler que je suis seul hein ? Haha ! Non mais t’inquiète, tout va bien pour moi de ce côté. En tout cas j’espère que ta copine est aussi cool que toi, repris-je, pas comme euh…

Elle était où l’autre connasse coincée là ? Ha ! La voilà !



- … pas comme cette pétasse frigide, fis-je en désignant du doigt la brune qui m’avait mis un vent, j’ai essayé de la chauffer je te jure, rien à faire, un vrai glaçon. Une vraie salope mal baisée j’en suis sûr. En plus elle squatte qu’avec Perez ou Di Stefano, c’est sans doute une « gold digger », tu vois ce que je veux dire ? En même temps elle est journaliste, nan ? Paye de merde par rapport à nous ça, donc ça se comprendrait…

Casillas me regarda les yeux écarquillés, la bouche grande ouverte. Quoi , Il se passait quoi ? J’avais dit un truc qu’il fallait pas ? Son regard se fit soudain noir et sa mâchoire se crispa tout d’un coup.



« Otel, fit-il d’un mouvement du menton vers la brune, je te présente Sara Carbonero, ma copine… la… vraie salope mal baisée comme tu dis et que tu as apparemment essayé de draguer, c’est la femme qui partage ma vie… »




MEEEEEEEEEEEEEEERDE………… Olalalala boulette…

Casillas me regarda attentivement et se pencha vers moi comme pour vérifier quelque chose. Il avait l’air furieux. Et moi j’étais en train de déssaouler d’un coup et à deux doigts de me faire dessus.

« Écoute, reprit-il après un temps qui me parut infini, je comprends que tu sois euphorique d’être ici, mais tu sembles avoir beaucoup trop bu. Tu devrais t’arrêter là. Et te calmer dans un coin avant de faire d’autres conneries, ok ? Je te dis ça gentiment, je t’apprécie bien. Pour l’instant. »

Iker s’éloigna après m’avoir dit ces mots. Putain j’ai eu chaud, j’ai cru qu’il allait me tuer… En même temps j’aurais mérité… Essayant d’oublier ce fâcheux incident qui je l’espère, ne me mettra pas mal avec mon capitaine, je partis vers le bar pour demander un verre d’eau et manger quelques petits fours à mon tour pour faire passer l’alcool qui me montait décidément à la tête. 

Je m’installai sur une chaise pour m’isoler un peu et me calmer. Je regardai les convives prendre du bon temps quand soudain, j’aperçus Karim Benzema qui me toisait sur le côté.





- Qu’est ce que tu veux, Karim ? lui demandai-je, un peu agacé par son regard insistant depuis ce matin.
- … Je te conseille de faire gaffe, me répondit-il.

Mon sang ne fit qu’un tour.

- Tu me menaces Karim ? demandai-je un peu vivement tout en essayant de garder ma contenance pour ne pas attirer l’attention.

Benzema haussa les épaules et tourna les talons pour rejoindre les autres.

J’avoue, je ne savais pas quoi penser de ce mec, il était bizarre quand même… Bref, j’avais d’autres choses sur lesquelles cogiter… J’avais déconné avec mon capitaine et insulté sa copine, je… je ne sais pas ce qu’il m’avait pris… Trop d’alcool ne me réussit décidément pas. Bon, autant je dramatise, Iker s’en est rendu compte et il ne m’en voudra pas plus que ça si ça se trouve. Ce serait trop bête de m’être torpillé dès le premier jour et je pense qu’entre gens de bonne intelligence, on va pouvoir passer outre. Et en même temps désolé, mais je savais pas que c’était sa régulière moi, merde…

Mais dans le doute…

Oui, avant le match amical de demain soir contre Almeria, j’irai m’excuser auprès d’Iker…



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07.08.10 – Santiago Bernabeau




Match de pré-saison

Real Madrid – Almeria



“Pas de surprise, vous l’avez vu hier à l’entraînement j’ai décidé de l’équipe titulaire pour ce match de préparation. Ne vous attendez pas à cavaler comme des lapins dès le début, je ne vous apprends rien, mais le premier match amical de l’année, c’est souvent décevant.

Vous vous attendiez à ce que je dise ça ? Hé bien, vous vous êtes fourrés le doigt dans l’œil jusqu’au troisième métacarpien ! Vous êtes des joueurs du Real Madrid, et en tant que tels vous deviez, même en vacances, conserver une hygiène de vie irréprochable. Je sortirai immédiatement le premier qui montrera des signes de fatigue avant la mi-temps. De toute façon je ne me leurre pas, vous êtes supposés être bien supérieurs à l’adversaire du jour, donc je veux voir la balle tourner, je veux qu’ils courent après la balle et ressentent la fatigue comme s’ils étaient en fin de saison. Je ne ferai donc pas beaucoup de changements, voire aucun. Rassurez-vous les autres, vous aurez votre chance dans les prochains matchs de préparation. Voilà, c’est tout.

Ha si, juste une chose, Florentino Perez a déterminé toutes les rencontres de préparation que nous jouerons d’ici la reprise du championnat, je vous donnerai un calendrier dès demain, il y aura d’ailleurs très prochainement une petite surprise qui n’était pas prévue au programme ! »




Effectivement, José Mourinho avait reconduit l’équipe d’hier dont je faisais partie et où j’estime avoir cartonné pendant mon premier entraînement. Je n’avais pas vraiment de crainte quant à mon état de forme, à force de cavaler à droite à gauche pour finaliser mon transfert ici, je n’avais pas pris de vacances, donc pas d’excès et j’allais courir un peu tous les matins et j’effectuais des petits exercices de musculation quotidiens ainsi que de la souplesse. Autant dire que je pétais la forme et que j’avais totalement récupéré de la Coupe du Monde.

En tout cas, ça ne m’étonnait pas de lui. Il essayait de nous motiver car une fois n’est pas coutume, le Real n’a pas d’échéance avant le début de la Liga. J’entends par là que nous ne jouerons pas la Supercopa d’Espagne étant donné que le Barca a été champion l’an dernier et que c’est le FC Séville qui a remporté la Coupe du Roy. Qu’ils en profitent, cette année on raflera tout… Et quant à sa surprise, je me demandais bien de quoi il pouvait s’agir… Mais bon, pour le moment ce n’était pas le plus important. 

Non, là ce qui me souciait avant tout…



« Iker… je peux te parler deux minutes, s’il te plaît ? »

Casillas me regarda, l’air neutre. 

- Je t’écoute.

Soupirant, je pris mon courage à deux mains.

- Je voulais m’excuser pour hier, d’avoir essayé de draguer Sara et de toutes ces horreurs que j’ai dit sur elle. Pour ma défense, j’avais à la fois trop bu – ce qui n’est pas une excuse j’en suis conscient – mais surtout je ne la connaissais pas du tout. Je ne me suis jamais intéressé à l’aspect people dans le football, aussi n’avais-je jamais vu la fameuse vidéo de toi qui l’embrasse pendant son interview après la victoire en finale…



… et donc voilà je n’étais pas au courant que tu étais avec. Je suis désolé encore une fois, j’espère qu’on pourra passer outre ça et repartir sur les mêmes bases qu’avant cette regrettable boulette de part.

Otel, diplomatie Level Up, comme aurait dit Laurent Blanc s’il avait été là, haha !

Casillas me regardait toujours avec son air neutre, ce qui en était désespérant. Quand j’y pense, j’avais beau l’apprécier, il était quand même difficile à déchiffrer.

- Oublions ça, finit-il par dire, comme je te disais hier, tu étais dans une sorte d’euphorie aussi. J’ai connu ça lorsque j’ai signé mon premier contrat pro à l’époque. Bon toi tu as fait très fort il faut avouer, mais bon, il n’y a pas mort d’homme après tout.
- Vraiment ? fis-je soulagé.
- Oui, au final Sara en a ri plus qu’autre chose. Je parle de ta… tentative de drague, ajouta-t-il avec un regard moqueur.
- Je préfère oublier cette honte galactique… fis-je en rougissant.
- Tu te doutes bien que je ne lui ai pas répété les mots… fleuris que tu as eu à son égard à l’issue, mais quoiqu’il en soit, je sais que tu ne pensais pas à mal et puis quelque part c’est toujours flatteur qu’un autre mec trouve jolie sa copine ! Simplement, fais plus attention la prochaine fois, le Real a beau être une grande institution, professionnelle et tout, ce genre de débordements est assez mal vu. Heureusement c’est resté entre nous et personne n’a rien vu je te rassure. Et puis tu devais te sentir seul à nous voir tous accompagnés. D’ailleurs, n’as-tu pas une copine ? Rosie… Ruth… Rose peut-être ? J’en ai déjà entendu parler, pourquoi n’est-elle pas à Madrid ?



Rose…

- C’est… compliqué en ce moment avec elle, lui confiai-je, elle avait déjà tout quitté pour moi selon ses dires et a toute sa vie à Bordeaux donc elle hésite à me suivre ici et est repartie à Wigan dans sa famille pour »réfléchir » comme elle dit. Mais je sais qu’elle finira par venir, pas de souci.
- Pas sûr que tu le prennes si bien que tu le prétendes, me dit Iker en faisant une petite moue, l’alcool est assez révélateur, j’imagine qu’elle te manque et ce serait normal. Je te le dis, règle les choses avec elle, mais inutile de jeter ton dévolu sur les femmes des autres, haha !
- J’essayerai de m’en souvenir, lui répondis-je un peu hagard, ne sachant s’il plaisantait ou s’il m’envoyait une petite pique et quelque peu déstabilisé par sa remarque.
- Pour moi en tout cas c’est du passé, maintenant tu peux te préparer pour le match sereinement.

Il me tendit une main ferme que je serrai volontiers avant de reprendre ma place. Ouf, finalement je m’en étais bien sorti... Un poids venait de se retirer de mes épaules et j’étais prêt à tout défoncer pendant le match ! Néanmoins, je repensai à un point précis qu’il venait d’évoquer…

« Heureusement c’est resté entre nous et personne n’a rien vu je te rassure. »



Je repensai tout d’un coup à Benzema et son attitude étrange à la Garden Party. Et surtout ce qu’il m’avait dit… Était-ce une menace ? J’avoue que seul ça me laissait encore perplexe. Je me dis aussi quelque part que je m’en foutais de lui, il ne m’avait même pas souhaité la bienvenue, je me faisais des films pour rien. Et puis ma résolution étant de ne pas chercher à être pote avec tout le monde à tout prix, tant que ça restait cordial… il pouvait rester dans son coin !

Bref, gonflé à bloc, je me concentrai une ultime fois. J’allais jouer mon premier match sous mes nouvelles couleurs au Santiago Bernabeu… Un rêve qui devenait enfin réalité !




Malgré le fait que ça soit un match amical, les socios étaient venus relativement en nombre pour nous encourager, ce qui me galvanisait encore plus ! Ce stade est vraiment immense et chargé d’histoire… Quelle grandeur… Même pour une rencontre de préparation, on pouvait ressentir la ferveur et tous les souvenirs historiques gravés dans cette enceinte mythique…



Je pris place dans le rond central pour donner le coup d’envoi avec Gonzalo Higuain.




Allez c’est parti, mon premier match avec le Real Madrid !!!

1ère mi-temps :


5’ : Ha ouais ! Dès les premières minutes je ressens la différence de niveau avec mes anciens clubs ! On construit à merveille et les joueurs se trouvent très facilement. Je m’en étais déjà rendu compte durant l’entraînement hier mais en situation de match c’est encore plus flagrant !

La balle arrive sur Sergio Ramos qui tente un centre direct mais qui est contré. La balle arrive en plein sur Cristiano Ronaldo qui contrôle et dribble dans la surface parallèlement au but avant de tenter une jolie frappe enroulée !



Mais c’est de son pied gauche et le tir n’est pas assez puissant pour tromper Diego Alvès ! Cependant on fait preuve d’une domination outrageuse en ce début de match, ça va forcément finir par payer à ce rythme !

Cristiano Ronaldo est décidément dans une forme olympique, j’avais eu un aperçu hier déjà. Avec un geste technique de derrière les fagots, il parvient à se débarrasser de 2 joueurs d’Almeria en même temps ! Superbe !



On arrive au quart d’heure de jeu et Almeria tente de sortir la tête de l’eau mais notre défense est un véritable mur (non je dis pas ça parce que les joueurs sont portugais comme Carvalho ou lusophones comme Marcelo ! Bande de racistes avec vos clichés !) !



De mon côté, je touche depuis le début des ballons intéressants mais pas de grosses occasions encore. Néanmoins, j’en fais voir de toutes les couleurs au défenseur chargé de mon marquage, en l’occurrence Modeste M’Bami (non non, toujours rien de raciste par rappot aux couleurs et tout !).



Je m’impose dans tous les compartiments de jeu et monte de plus en plus en puissance. Parallèlement, l’équipe développe un jeu de plus en plus léché, ça construit vraiment bien depuis quelques minutes, c’est du pur plaisir !

Combinaisons multiples magnifiques entre Ozil et Higuain et… moi qui remets la balle à l’allemand qui retransmet à Higuain ! L’argentin effectue sans contrôle une passe dans ma course tandis que je pénètre dans la surface. Les pauvres défenseurs adverses sont totalement déboussolés !

J’arme un tir du droit instantané !



Merde, trop sur Diego Alvès qui repousse et la défense peut se dégager… Dommage ! Ma première grosse occasion du match et croyez-moi, vu le jeu qu’on pratique, il y en aura d’autres…

23’ : Contre-attaque pour nous ! Une énième attaque d’Almeria tuée dans l’œuf nous permet de nous engouffrer dans les larges espaces ! Higuain, redescendu au milieu de terrain hérite de la balle et me balance un amour de passe en profondeur sur mon côté gauche ! Carlos Garcia tente de fondre sur moi mais il est bien trop lent. Toute l’équipe d’Almeria me donne l’impression d’être de vrais escargots… 

« A toi Cristiano !!! » 

J’effectue immédiatement un changement d’aile vers Cristiano à plus de 20 mètres du but ! La défense adverse est désorientée par ce changement de direction. Super contrôle orienté de la poitrine de Cristiano qui arme sa volée !!

« Devil Ray Volley ! »





 OUI BUUUUT ! Ouverture du score splendide de Cristiano Ronaldo qui accroche la lucarne opposée d’une demi-volée magistrale ! Quel tir du portugais qui concrétise notre outrageuse domination ! 

Et ça fait une passe pour moi, enfin, vu la distance à laquelle était Cristiano je ne sais pas si on peut appeler ça une passe décisive mais ma passe lobée précise a eu au moins le mérite de mettre la défense aux abois ! Cristiano me tape dans les mains et me félicite de mon choix, classe !


1 – 0

27’ : Almeria tente encore une fois de réagir mollement par Piatti mais Casillas est vigilant et tient bien la baraque malgré le peu d’interventions qu’il a à effectuer.




32’ : Mourinho nous demande encore de pousser pour enfoncer le clou. Qu’il se rassure, on en est conscient et on en a autant envie que lui ! Surtout vu la forme dans laquelle on se trouve, dans laquelle JE me trouve ! Je me débarrasse de Carlos Garcia sur la gauche et centre dans la surface vers Di Maria, au coude à coude avec Jakobsen ! Mais, gêné par le défenseur, l’argentin ne parvient pas à bien placer sa tête qui passe à côté.



Toujours est-il que j’ai encore réussi à apporter le danger, je marque des points !

39’ :  BUT de Di Maria ! L’ancien joueur de Benfica se permet une petite folie ! Ozil pénètre dans la défense mais son tir bute sur Diego Alvès qui a bien bouché l’angle en sortant vers l’allemand. Mais la balle revient sur Di Maria qui s’autorise un petit tir lobé en plein vers le goal d’Almeria alors qu’il suffisait de pousser la balle dans le but vide. 

Le petit tir lobé de l’argentin passe in-extremis et ça rentre ! On fait le break peut avant la mi-temps !




2 – 0

Rien d’autre ne se passe, l’arbitre siffle la fin de cette première période !



« Pas mal, pas mal… vous les étouffez bien, mais il y a encore quelques déchets dans les passes et un peu trop d’occasions ratées devant. Bon c’est encore le début et ça ne peut que s’améliorer mais j’attends plus de vous, devant. »

Oo décidément très exigant le coach, un truc de fou… En grand perfectionniste, il pointe du doigt tout ce qui ne lui convient pas en espérant provoquer des réactions d’orgueil chez ses joueurs pour qu’ils se remettent sans cesse en question… De toute façon – et je suis le premier à qui ça fait mal de lire – pour l’avoir subie en demi-finale du Mondial, je dois reconnaître que sa méthode a fait ses preuves et est efficace.

Et bon je vais pas trop râler, comme prévu, il ne fait aucun changement pour la mi-temps ! J’étais ravi de pouvoir encore continuer à m’éclater !


C’est reparti !


2ème mi-temps :

48’ : Pepe commet une faute à un peu plus de 18 mètres de la surface ! Corona se charge de le tirer, c’est bien enroulé et ça descend vers la lucarne ! Mais Casillas prouve qu’il est un des meilleurs goals du monde en parvenant à sortir ce joli coup-franc !




51’ : Suite à un corner mal dégagé par la défense d’Almeria, Marcelo répond à cette occasion par une grosse frappe de volée qui s’écrase sur la barre et sort ! Dommage ! 





55’ : Notre domination est repartie de plus belle, je me sens en totale confiance ! Faisant face à M’bami. M’inspirant de Cristiano Ronaldo, j’efface le camerounais avec le même geste technique…





Hé ouais, moi aussi je peux faire les mêmes choses que toi Cristiano haha !

On arrive à l’heure de jeu et nous écrasons de plus en plus Almeria qui ne fait plus rien depuis plusieurs minutes. Pire, ils commencent à commettre des fautes stupides.




Ozil obtient un coup-franc situé à environ 35 mètres du but. Cristiano Ronaldo, en véritable artificier attitré, s’empare de la balle et la plece au sol. Il va la tenter d’ici ? Il est connu pour sa puissance de frappe, il pourrait très bien le faire… Il prend sa course d’élan caractéristique… oui il frappe !!!



Diego Alvès sort la balle de la lucarne ! Le tir du portugais était magnifiquement placé mais il n’a pas déclenché d’Impact Shoot, aussi cela manquait un peu de puissance. Mais je chipote c’était un superbe coup-franc !

63’ : Nous sommes déchaînés ! Cristiano Ronaldo hérite d’une balle de Sergio Ramos et déboule sur le côté droit, temporise et crochète pour centrer… en plein vers moi ! Je devance totalement encore une fois le pauvre M’bami et décoche une tête de toutes mes forces ! Allez…




Non ! Arrêt encore de Diego Alvès qui est décidément archi sollicité et fait des miracles… attendez ce n’est pas fini, Ozil reprend directement mais ça tape la barre et ça sort ! 





« Espèce de bourrin Mesut, haha… »
- Oh ça va, j’étais dans l’élan, répondit-il à mon chambrage avec un clin d’œil.

Décidément on joue de malchance et de maladresse malgré notre archi-domination, Mourinho va nous engueuler à ce rythme.

En attendant, notre défense continue à faire preuve de sérénité et bloque toutes les timides tentatives de rebellion d’Almeria.



70’ : On pousse et on pousse (heureusement que Kaka est pas sur le terrain, j’ose pas imaginer la gueule de la blague…), faisant reculer progressivement Almeria dont les joueurs ont totalement la tête sous l’eau désormais. Cristiano, d’un supérieur extérieur droit me transmet la balle en profondeur, bien joué !

Alors que je vais récupérer la balle, je lève la tête et aperçois Ozil qui file au centre dans le trou alors que les défenseurs se concentrent sur moi… Ni une, ni deux…

« Pour toi Mesut ! »

J’effectue sans contrôle une nouvelle fois une balle piquée qui atterrit pile dans la course du meneur de jeu allemand ! Ce dernier contrôle et défie une nouvelle fois le gardien…




 ET BUUUUT ! Et de 3 !!! Ma passe lumineuse permet à Ozil de faire trembler les filets à nouveau ! Belle finition pour Ozil qui se rattrape de son duel raté de tout à l’heure lors du but de Di Maria et ça fait une deuxième passe décisive pour moi (ouais on va dire que la première compte parce que je mérite héhé !)

Et on se met à l’abri avec ce troisième but !

3 – 0

73’ : Nous n’en avons pas encore assez ! Superbe travail sur la droite une nouvelle fois de Cristiano Ronaldo qui bénéficie d’un contre favorable amenant la balle dans les pieds de Di Maria qui décoche un tir à faible distance mais pas assez dangereux pour tromper Diego Alvès qui sauve quand même les meubles pour son équipe. 




Sans lui, on mènerait au moins 6 – 0 j’en suis sûr…

79’ : Je suis encore à la baguette sur l’aile gauche au coin de la surface ! D’une roulette, je m’emmène la balle et esquive Carlos Garcia avant de m’enfoncer sur la gauche de la zone de vérité. J’ai l’impression d’avoir tout mon temps, les défenseurs d’Almeria sont vraiment nazes…

Tout le temps de lever la tête… et de voir Higuain esseulé au centre de la surface ! Passe en retrait !

« Tu la mets Gonzalo ! »

Tir instantané d’Higuain !







 ET VOILAAA ! 4ème but pour nous ! Higuain décoche un missile dans le but d’Almeria, lucarne tellement parfaite que j’ai cru qu’il avait loupé et qu’elle ne rentrait pas au début haha ! Bien joué tout ça !

Et 3ème passe décisive pour moi ! Sérieux, je crois que je n’avais fait ça de toute ma carrière…



« Bien joué Otel, c’était un vrai caviar ! »
- A toi aussi, même si tu m’as foutu les glandes à tirer si haut !
- C’est… exactement ce que je voulais faire, me répondit-il l’air faussement embarrassé avant d’exploser de rire.

4 – 0
Nous déroulons le reste du match, tranquillou sans forcer. J’ai même une occasion d’ajouter un but à mon œuvre du jour mais le gardien d’Almeria sort bien une nouvelle fois.




Et en toute fin de match, je me procurer une belle occasion après avoir humilié une dernière fois le pauvre M’bami que j’aurais définitivement fait beaucoup souffrir. Regardez moi un peu cette technique, comment je me débarrase de lui, hahaha !





Double roulette, grand pont… Sérieux si je marque derrière c’est une bête de but… Tant pis !

On en restera là, c’est terminé !




Large et facile victoire contre les losers d’Almeria qui nous auront à peine fait transpirer. Pour un premier match, je n’aurais pu rêver mieux ! Enfin si, si j’avais marqué mais bon, 3 passes décisives c’est déjà énorme et j’ai été plutôt bon dans l’entrejeu. A ce rythme, nul doute que je parviendrai à scorer très prochainement, je ne me fais pas de souci.



Comme je m’y attendais, Mourinho reste mesuré dans sa joie. Je pense qu’il a quand même eu de gros motifs de satisfaction ce soir malgré son perfectionnisme. En tout cas peu importe. Je vais continuer à faire ce que je sais faire et ça va bien se passer. Très bien se passer, même.

Je prends un pied monstrueux dans cette équipe !


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